mercredi 21 janvier 2015

Un discours historique : comment Andreas Papandréou prévoyait avec exactitude la crise de la zone euro.



23/06/2014 – Theinsider.gr

1992. Gouvernement Mitsotakis, avec Andreas Papandréou dans les bancs de l’opposition. Au Parlement se déroule une des plus importantes cessions de cette époque. Il s’agit de la ratification du traité de Maastricht. Andreas Papandréou, dans un discours de grande portée au Parlement, prévient que le coût de l’ajustement de la Grèce à la réalité européenne sera élevé et porteur d’énormes difficultés. Du haut de sa grande expérience en matière économique et géopolitique, le père de G. Papandréou analyse et prévoit, vingt ans avant, le développement de la crise et les impasses que vit l’Europe aujourd’hui. Un discours d’une actualité dramatique. Ci-dessous, le discours du président de l’opposition d’alors.
 

Mesdames et Messieurs, comme vous le savez, il est acquis que le PASOK votera en faveur de la ratification du traité de Maastricht. Il n’est toutefois pas question pour le PASOK de ne parler au peuple que des bénéfices escomptés, ni d’embellir le tableau. Il convient au contraire d’insister avec honnêteté sur le prix de cet ajustement. Le citoyen grec doit savoir ce qui l’attend au bout du chemin, et ce qu’il aura déboursé pour arriver au terme de cette marche difficile et inégale.

Avec l’effondrement du bloc de l’Est, l’équilibre mondial a véritablement été modifié. Et c’est un lieu commun que de dire qu’il ne reste qu’une seule superpuissance militaire, les USA. Mais il est aussi connu qu’elle n’est pas la seule superpuissance économique. Il en existe au moins trois. Les USA eux-mêmes, l’Europe – Allemagne ou l’Allemagne – Europe, ce que la suite déterminera, et enfin le Japon et l’Asie du nord-est. Pour nous, l’important est que les USA sont dans une posture offensive, tant face au Japon que face à l’Europe, la CEE. L’affrontement USA – CEE est un affrontement plus ou moins visible, qui peut se dérouler secrètement, mais qui concerne au moins trois domaines.

D’abord les accords du GATT. Naturellement si ces négociations échouent, car il existe des divergences aigues entre les USA et l’Europe, en particulier la France, il faudra nous attendre à une guerre commerciale sans précédent ayant pour conséquence la récession et le chômage à une échelle de masse. 

Il y a aussi une importante divergence en ce qui concerne le système de défense de l’Europe. Sera-t-il européen ou sera-t-il en fait atlantique ? Ce problème est posé et n’a pas été résolu, même si je pense qu’en réalité il se dirige vers un mix européo-atlantique, sans doute sous une forme différente, institutionnellement différente, mais en substance analogue à ce qui existait dans le passé.

Et il y a enfin la tentative des USA de poursuivre l’élargissement le plus vite possible, de façon à finalement renforcer, grâce à l’élargissement, la tentative d’union politique et économique de l’Europe et à nous transformer à nouveau, si vous voulez, en zone de libre-échange.

L’Angleterre fait totalement siennes les thèses des USA. En ce qui concerne l’intégration de l’Europe unie, elle intègre et quitte tour-à-tour l’Union Monétaire, ce n’est pas clair, et dans le domaine social elle a pris des positions négatives. Enfin, pour ce qui est de la défense européenne, elle soutient le scénario atlantique, version clairement identique à celle des USA.

L’Allemagne promeut à la fois l’intégration et l’élargissement, et ce à grande échelle. Il fut un temps où le ministre des Affaires étrangères Genscher parcourait l’Europe et faisait à tous les pays des promesses d’intégration à la CEE. C’est également l’Allemagne qui mène une politique séparée visant à développer sa présence politique de façon équivalente à sa présence économique, tant en Europe centrale, dans les Balkans, que dans les pays danubiens. Et ce dans le cadre d’une lutte pour la création de sphères d’influence, qui nous ramène environ un siècle en arrière.

Bien sûr, la question de savoir si, au cours de cette évolution, nous marchons vers une Allemagne européenne ou vers une Europe allemande reste ouverte.

L’Allemagne a récemment augmenté les taux d’intérêt, alors que tous, en Europe et en Amérique, lui demandaient de ne pas le faire, car la marche à la récession est évidente. Et pourtant ils l’ont fait. Et l’on se demande dans quelle mesure l’Europe peut compter sur la solidarité allemande.

L’objectif de la France est l’intégration la plus rapide possible de l’Allemagne dans l’Europe unie, et ce pour des raisons d’équilibre et de sécurité à long terme en Europe. Dans le cadre de la CEE, l’affrontement entre le nord et le sud se perpétue, car en l’absence d’une autre politique de convergence et de cohésion à un niveau beaucoup plus élevé, le marché unique aiguise les contradictions, aggrave les déséquilibres, non seulement entre Etats-membres mais entre régions, celles qui sont en retard et celles qui sont avancées. Ceci est en tout temps le destin d’un marché unique. En l’absence de quelques mesures, de quelques interventions, le fossé entre régions riches et pauvres se creusera.

Je mentionne l’ensemble de ces divergences d’intérêts et de stratégies, pour insister sur les dangers qui guettent le processus de création d’une Europe unie, d’une véritable confédération européenne. Mais aussi pour insister sur le fait que chaque Etat-membre revendique ses propres intérêts, a sa propre stratégie nationale et que cette stratégie nationale manque à la Grèce, et n’a jamais été élaborée par le gouvernement. Depuis qu’il occupe le pouvoir il n’a élaboré aucune stratégie nationale claire, incluant, naturellement, la marche à suivre en direction de l’Europe unie.
(…)
La Grèce est un pays à la fois balkanique et méditerranéen et est désormais partie intégrante de la nouvelle Europe qui est en train de naître. A l’invitation européenne, il n’y a place que pour une réponse positive. Oui, nous participerons activement au devenir européen. Il n’y a pas en réalité de voie alternative, excepté la marginalisation de notre pays, quels que soient les obstacles qui se dressent face à nous.

Maastricht, ce traité, constitue simplement pour nous un ticket vers une lutte difficile et inégale. La lutte est inégale, car nous sommes en dernière position sur la ligne de départ. La lutte est inégale, car le traité de Maastricht exprime presque intégralement les intérêts et le point de vue du nord riche. Le rêve d’une Europe unie n’a pas sa place dans Maastricht. Pour nous, Maastricht est une étape dans un processus d’intégration européenne, étape qui sera dépassée et peut-être altérée par le processus lui-même.

De quoi est fait le rêve européen selon nous ? Du respect de la souveraineté populaire, de la démocratie au niveau national et européen. Des collègues ont suffisamment insisté sur le grand déficit démocratique et sur la nécessité qu’il soit comblé d’urgence. Je ne m’exprimerai pas plus longtemps à ce sujet. De la garantie des libertés individuelles et collectives. De la mise en valeur des identités culturelles nationales des Etats-membres. Du développement économique et de la pleine occupation de la force de travail. De la gratuité de l’éducation et des soins médicaux. De la protection sociale. De la protection des frontières européennes contre n’importe quelle menace, de la protection de l’environnement. C’est cela le rêve d’une Europe unie.

Il y a des proclamations dans le traité de Maastricht. Les véritables engagements concernent avant tout l’Union Economique et Monétaire. Le cadre institutionnel n’a pas encore été créé, ni pour ce qui est de la politique proprement dite, ni pour la politique extérieure unique (et non seulement commune), ni pour la défense unique. Les critères de participation à l’UEM ne pas la moindre mention au considérable problème social qu’est de chômage, la pire forme d’inégalité qui peut exister dans un pays moderne. Les indicateurs/objectifs incarnent la vision, comme cela a déjà été dit dans cet hémicycle, d’un banquier européen et expriment avant tout les tendances politiques conservatrices de l’Europe actuelle.

Je regrette de dire que ce qu’a dit M. Mitsotakis, sur le fait que la Grèce aurait joué un rôle de premier plan dans l’élaboration de ce traité, je ne peux l’accepter. Je n’y ai rien vu de particulièrement grec, ni aucune initiative grecque qui transparaîtrait dans l’élaboration de ce traité. Selon nous, le gouvernement de la Nouvelle Démocratie a passivement consenti à des décisions ayant des conséquences négatives pour notre pays et pour notre participation sur un pied d’égalité à l’Europe unie.

Je tiens à insister ici sur un élément. A de nombreuses questions posées à des responsables gouvernementaux, mais aussi à M. le premier ministre Mitsotakis lui-même, sur le pourquoi de telle ou telle action de politique extérieure comme, par exemple, le blocus maritime ou demain n’importe quelle intervention militaire, la réponse était : «  nous suivons nos alliés et nos partenaires ». Mais c’est une erreur de langage. Nous ne suivons pas, nous participons. Nous avons une opinion, des possibilités, y compris un droit de veto. Nous ne pouvons pas dire « nous suivons ».

Nous participons et nous co-élaborons. C’est cela notre rôle. Et j’espère ne plus entendre que nous suivons. Nous sommes dedans, pas dehors. Faisons-le valoir.

Et j’en arrive à la question de l’élargissement. Que bien sûr l’Angleterre soutient avec passion. Comme l’a justement dit M. Mitsotakis, à Lisbonne les 26 et 27 juin la partie grecque a soutenu l’élargissement et l’approfondissement simultanés de la Communauté. Mais ceci était un recul par rapport à la position précédemment définie, l’approfondissement d’abord, et l’élargissement ensuite.

C’est selon nous un énorme problème. Je ne crois pas que l’on puise parler de participation à égalité dans le cadre de l’Europe unie si la phase d’approfondissement n’est pas achevée, si l’Europe unie n’est pas réalisée. Et c’est une erreur historique de reculer de cette position. C’est pourquoi le PASOK propose au Parlement, à la représentation nationale, de décider que la Grèce ne consentira pas à l’ouverture de négociations – à l’ouverture de négociations – sur de nouvelles intégrations avant le passage du paquet Delors, au moins cela, dans son intégralité.

J’aborderai maintenant le sujet plus technique de l’Union Economique et Monétaire. Les conditions de participation sont connues, je ne les répéterai pas. Mais je tiens d’abord à insister sur le fait que le gouvernement n’a toujours pas déposé de programme de convergence. Ce n’est pas le moment d’entrer dans les détails. Mais nous avons le droit de demander au gouvernement, avant qu’il n’envoie une quelconque proposition à la CEE, de la présenter à la représentation nationale, de façon à ce qu’un débat substantiel ait lieu avant qu’elle ne soit déposée comme proposition de la Grèce pour les cinq prochaines années.

Le projet-cadre sur la convergence présenté par les experts gouvernementaux envoyée à l’Assemblée, n’est pas même fondé sur la logique économique la plus élémentaire. Comment peut-on compter sur une augmentation annuelle de 2,5% du PIB, alors que la relance budgétaire dans l’économie diminue en flèche, et que le revenu réel en terme de salaire mensuel ou journalier est systématiquement comprimé, conformément à la volonté, aux déclarations et aux actions bien connues du gouvernement ? 

M. Arsenis, en s’exprimant, a cité quelques extraits d’un article de M. Pelletier dans Le Monde du 21 juillet. Mais je voudrais choisir deux paragraphes différents de ceux qu’il a lui-même choisi, et je rappelle qu’il s’agit du directeur économique de l’équivalent français du SEB : « Les conditions prévues par le traité ne sont pas réalisables dans les délais fixés pour l’Italie, le Portugal, la Grèce et l’Espagne ».

Il ajoute que « les calculs concernant le Portugal et la Grèce donnent le vertige ». Je crois que ces estimations sont justes. Et pour moi elles signifient que l’on prévoit d’ores et déjà, même si on ne le reconnaît pas, deux vitesses au sein de l’Europe unie, en particulier si l’on prend en compte l’énorme coût social et les situations sociales explosives que nous aurons à affronter au cours de ce processus, au moins dans les pays du sud. Alors, pouvez-vous me dire si nous accepterons fatalement cette pente ?

Pourquoi voter « oui » à une marche vers la récession perpétuelle, l’augmentation du chômage et de l’inégale distribution des richesses et des revenus, à la mise en place violente d’une société des deux tiers, pour ne pas aller jusqu’à dire d’un tiers ?

Et la réponse de la Nouvelle Démocratie, qui a sa politique, est oui. Oui à l’austérité comme voie à sens unique pour encore sept ans. Oui à la violente attaque de classe contre les travailleurs, et oui, finalement, à l’échec.

La réponse du PASOK est : non. D’autres chemins existent. Des chemins qui conduisent à s’approcher – merci de bien souligner, « de s’approcher » –  des objectifs nominaux de Maastricht, avec un calcul juste des coûts de l’ajustement. Des chemins qui conduisent même à la réalisation – soulignez, « la réalisation » – des objectifs, dans la mesure où un certain nombre de conditions sont réunies, soit l’allongement des délais, soit un transfert général de ressources du nord riche vers le sud pauvre.

Ceci nécessite une revendication constante au cours du processus d’intégration européenne. Ceci nécessite également une autre politique économique, car pour la Nouvelle Démocratie, la CEE, le Fond Monétaire International, l’OCDE, constituent le prétexte à la poursuite de sa propre politique réactionnaire, inefficace et myope. Une politique clairement prédatrice qui fait peser tout le coût de l’ajustement sur les ouvriers, sur les chômeurs, sur les salariés, sur les classes moyennes, sur les agriculteurs, sur les retraités.

Une politique non seulement antipopulaire, mais contraire à la croissance.
Et que le gouvernement ne nous dise pas que sa politique est la seule voie. Des économistes éminents, M. Zolotas et M. Angelopoulos, ont démontré la totale inefficacité de la fameuse « seule voie ».
Dans le cadre de cette politique de la Nouvelle Démocratie, la récession s’approfondit, le chômage augmente, la base productive de l’économie se désagrège et se dénationalise. L’Etat-providence est démantelé, des régions entières se désertifient, chaque ferment de développement régional est affaibli, le secteur public est liquidé et dénationalisé.
(…)
Le gouvernement a aussi une énorme responsabilité, en ce qu’il a consenti en spectateur à l’indifférenciation pour tous les européens du processus jusqu’en 1997, indépendamment de leurs points de départ. C’est une énorme erreur de négociation, pas seulement grecque, malheureusement l’ensemble du Sud en est responsable. Le gouvernement s’est totalement ajusté aux recettes communautaires.
Aucun engagement n’a été revendiqué, l’assurance du paquet Delors n’a pas été obtenue. Et nous l’avons dit, pas nécessairement à l’Assemblée, mais bien souvent publiquement, que le traité de Maastricht était signé sans que n’y soit inclut le paquet Delors 2. Sachons bien où nous allons.

Des mesures spéciales d’ajustement auxquelles la Grèce a droit n’ont pas été négociées. N’oublions pas que la Grèce consacre 7% de son PIB à des dépenses militaires, précisément parce que ni l’OTAN, ni l’UE ne peuvent ou ne veulent nous protéger de l’importante menace orientale. Plus particulièrement aucune règle d’or en matière budgétaire n’a été réclamée, qui exonérerait le financement des investissements publics des limitations d’emprunts publics.
En réalité, l’institutionnalisation des deux vitesses a été implicitement acceptée. Alors qu’il devrait être clair que sans ces réajustements, il sera impossible d’atteindre les objectifs.

En ce qui concerne la position du PASOK sur la politique économique à suivre, nous avons déclaré par tous les moyens dont nous disposions que sans croissance la politique de stabilisation conduit l’économie au naufrage – un proverbe populaire dit « d’une mouche on ne tire pas de lard », et c’est la réalité – et qu’en outre, en l’absence de politique sociale la cohésion sociale est ébranlée et que l’augmentation de la productivité est rendue impossible.

En ce qui concerne la marche vers l’UEM, une marche qui compte tenu des données actuelles semble être une impasse pour les pays du sud, la position du PASOK est que la Grèce en coopération avec les pays du sud doit mener la bataille pour la réalisation des objectifs suivants :

Premièrement, le paquet Delors 2 doit être adopté dans son ensemble, sans modifications ni édulcorations. Deuxièmement, comme d’autres l’ont déclaré à l’Assemblée, avec la réalisation de l’UEM, la politique monétaire et de change dépend désormais – dépendra, donc, – de l’échelon européen, et non plus national.

Les Etat-membres conservent la politique budgétaire, cantonnée en réalité à un rôle de redistribution. Ici est véritablement la clé.
Dans une Europe fédérale le budget européen doit être suffisamment dimensionné pour permettre une politique de redistribution efficace dans l’intérêt des Etats-membres du sud et des régions économiquement retardataires. C’est seulement à cette condition que la convergence peut être possible sur le plan du développement économique et du revenu, qui ne regardent pas les objectifs des banquiers, qui n’ont aucun rapport avec les objectifs des banquiers, qu’expriment le traité de Maastricht. Et ici il est clair que la bataille doit être menée, bataille à l’issue de laquelle sera déterminé l’avenir de notre pays.

Je voudrais donner ici un exemple : quand une unification monétaire a lieu dans plus d’un pays, dans deux, trois, cinq pays, ceci fonctionne de façon négative pour tous les pays et toutes les régions faibles ou retardataires. Et je donnerai l’exemple simple des deux Allemagne. Sitôt qu’a été réalisée la monnaie commune, sont apparus les tragiques problèmes de l’Allemagne de l’Est. Et l’Allemagne de l’Ouest doit, maintenant, opérer des transferts de ressources de dimensions proprement astronomiques, dans l’ex-Allemagne de l’Est, car elle a la responsabilité et les moyens de mener une politique budgétaire.

Songez, sans politique budgétaire européenne, ce qui se passera dans les régions retardataires. C’est pour cela qu’il est indispensable et décisif, que soit achevé le caractère fédéral de l’Europe, de façon à ce que les responsabilités soient là où se trouvent les moyens.

Les moyens, c’est Bruxelles qui les aura après l’union. Les Etats-membres ne l’auront pas. Et la responsabilité se trouvera aussi là-bas, laquelle devrait bien sûr être contrôlée démocratiquement.

Et ici réside, à mon sens, la principale justification, pas la seule, à la réalisation de l’Union politique. C’est seulement par une Union politique que ces responsabilités pourront être déterminées, de façon à ce que le budget communautaire puisse corriger les déséquilibres suscités par le processus et le fonctionnement du marché libre et unique lui-même.
Mais au-delà de cela, et parlant maintenant de l’Europe et non pas de la Grèce – au point auquel la Grèce y est intégrée, cela la concerne aussi –, le marché unique et la monnaie commune européenne ne suffisent pas à ce que l’Europe puisse affronter les défis du futur, concernant les USA comme le Japon. Il faut la mise en place d’une politique européenne de croissance de la communauté elle-même pour combattre le chômage, ainsi que d’une politique industrielle, qui assurera la compétitivité de l’économie européenne face aux autres blocs économiques.
(…)
J’ai déclaré que le rêve d’Europe unie n’a pas sa place dans le traité de Maastricht, et ceci parce celui-ci a été élaboré, en premier lieu, par les forces conservatrices de l’Europe.

Quand le paysage politique changera en Europe, alors les horizons s’ouvriront pour la création d’une véritable Europe fédérale. Seules les forces politiques progressistes peuvent transformer le rêve de l’Europe unie en réalité tangible.