jeudi 7 novembre 2013

Attaque digne d’une junte contre le palais de la radio de l’ERT

ert-mat










 
Réaction de Panagiotis Lafazanis à l'évacuation des locaux de l'ERT cette nuit par la police, tiré de son site iskra.gr
Panagiotis Lafazanis est député de SYRIZA, animateur et figure la plus connue du courant de gauche de SYNASPISMOS et de la plateforme de gauche de SYRIZA (à laquelle participe aussi de Réseau rouge dont nous avons publiés plusieurs articles).

Depuis la violente intervention de la police un rassemblement se tient devant les locaux de l'ERT, un rendez-vous central est donné cet après-midi à 16 heures, la GSEE (confédération du privé) y appelle.




Tous à l’ERT maintenant ! Solidarité avec les travailleurs !

P. Lafazanis : ils sont entrés comme des voleurs dans le palais de la radio pour stopper une fantastique tentative politique d’information bénévole. L’autoritarisme ne passera pas ! Le peuple déjouera leurs plans !


A quatre heures vingt du matin les MAT, en présence du procureur, ont envahi le palais de la radio de l’ERT pour donner le coup de grâce à l’information indépendante. A cette sale entreprise d’occupation policière ont participé dix brigades de MAT, dont huit ont encerclé le bâtiment et deux sont effectivement entrés.


Le gouvernement tente de bâillonner pour la seconde fois, de façon anticonstitutionnelle et illégale, l’information libre et démocratique, que servent depuis presque 5 mois les travailleurs de l’ERT dans des conditions difficiles et sans être payés. Le gouvernement de coalition tente de briser les efforts héroïques des travailleurs, afin de rendre disponible le palais de la radio au projet gouvernemental de « télévision publique », mobilisant le dogme autoritaire de la « loi » et de l’ « ordre ».


Les MAT ont sauvagement attaqué les travailleurs qui gardaient le bâtiment et on fait usage d’armes chimiques pour les jeter dehors, tandis que la police avait interdit aux journalistes d’approcher les grilles de la cour d’entrée. Le président de la PROSPERT (Confédération panhellénique des personnels d’entreprises de radiotélévision) ainsi que trois autres travailleurs ont été transférés à la Direction Générale de la Police d’Attique, et ont été relâchés au matin vers 7h30.  


Dès les premières heures du matin, une grande foule a commencé à se rassembler devant le palais de la radio pour défendre une fois de plus l’ERT et ce qu’elle représente dans l’esprit de la Grèce démocratique. La voie qui monte vers la rue Mesogeion est fermée à partir de l’église d’Agia Paraskevi.




TOUS ET TOUTES MAINTENANT AU PALAIS DE LA RADIO D’AGIA PARASKEVI


Les travailleurs de l’ERT et des syndicalistes appellent tout le monde à se rendre au palais de la radio pour exprimer son soutien et protester contre l’intervention. Les syndicats ouvriers et les organisations de masse adressent un appel à tous les citoyens pour un rassemblement aujourd’hui à 16 heures à Agia Paraskevi.


Les forces de police se trouvent à l’intérieur des locaux dans le but de faire un constat de l’état du bâtiment et des machines, ce qui a provoqué une grande inquiétude parmi les travailleurs de l’ERT, alors que le procureur qui se trouve sur les lieux s’est dit « incompétent » pour faire le constat. Les travailleurs redoutent une éventuelle provocation et le sabotage des équipements et du précieux matériel d’archives.


A la même heure à Thessalonique, les travailleurs de l’ERT3 continuent à émettre des programmes en direct, tandis que devant les bureaux a lieu un rassemblement de soutien. Les travailleurs et ceux qui leur sont solidaires disent craindre qu’ait lieu aussi là-bas une tentative policière d’évacuation du bâtiment.




ACCORD SAMARAS & VENIZELOS POUR L’INTERVENTION – PROVOCATION DU GOUVERNEMENT


Les premier ministre Antonis Samaras et le vice-premier ministre Evangelos Venizelos étaient pleinement informés de l’intervention contre le palais de la radio de l’ERT, selon ce qu’a déclaré jeudi le porte-parole du gouvernement Simos Kedikoglou.


Le même a déclaré que le palais de la radio était occupé illégalement et désormais libéré. Comme il l’a dit de façon caractéristique dans une phraséologie rappelant la junte, la loi doit être appliquée, la normalité devait être rétablie et le bâtiment restitué à son propriétaire légal, le ministère de l’économie.


Tout aussi provocateur, Antonis Georgiadis qui depuis le Kazakhstan où il se trouve, a envoyé par twitter ses félicitations à Nikos Dendias. Quelques minutes après la diffusion de la nouvelle de l’intervention policière, le ministre de la santé a écrit sur son compte personnel : « Pour Nikos Dendias : cher ministre, même si je me trouve au Kazakhstan  les bonnes nouvelles me sont parvenues. Enfin !! Bien joué ! »



Jeudi 7 novembre 2013