La lutte des
travailleurs du métro concerne tous les travailleurs !
Un article spécial du troisième
mémorandum impose l’extension du salaire unique à l’étroit secteur public et
aux entreprises publiques non cotées en bourse. Les entreprises publiques les
plus importantes et aux effectifs les plus élevés de cette catégorie sont les
transports urbains. Les travailleurs de ces entreprises, qui ont déjà subi des
baisses de leurs salaires de 25 à 35 % durant la dernière décennie, subissent
donc ainsi une diminution supplémentaire de 25% de leurs salaires déjà
tronqués.
Les travailleurs du métro ont essayé à
plusieurs reprises de susciter une mobilisation de longue durée dans tous les
transports urbains contre cette mesure, mais leurs tentatives ont été bloquées
par la position des dirigeants syndicaux des autres moyens de transports, qui
ont essayé par la négociation d’obtenir leur exemption de cette mesure. Ainsi,
voyant que le temps presse et que la mise en application du salaire unique est
imminente pour eux aussi, ils ont entamé le 17 janvier une grève illimitée.
Cette lutte est rapidement devenue un
symbole contre la politique gouvernementale d’austérité et les baisses de
salaires. Le gouvernement brandit la menace de licenciements et de
réquisitions, et les médias tentent de discréditer les travailleurs du métro et
leur lutte, tandis que la bureaucratie syndicale conserve une inadmissible
position d’attentisme. Le point positif est le répondant que la lutte a trouvé
auprès de la base d’autres professions comme l’atteste la présence d’environ
150 de leurs représentants à Sepolia le 23 janvier.
La victoire de cette lutte peut
bouleverser toute la scène politique : le dogme des mémorandums, de l’austérité,
des injonctions de la Troïka, et la remise en cause de tous les droits
ouvriers. Le gouvernement l’a compris et c’est pourquoi il tente de tourner
contre lui l’ensemble des forces du front noir (partis gouvernementaux, médias,
ect). Face à cela, les travailleurs en lutte ont besoin du soutien énergique de
l’ensemble du mouvement syndical. Les travailleurs de chaque branche et chaque
profession doivent pousser les directions syndicales à abandonner leur position
d’observateurs et de s’engager énergiquement dans la lutte aux côtés des
personnels du métro et de tous les autres travailleurs.
Victoire à la grève du
métro
Généralisation de la
lutte contre l’austérité et les orientations mémorandaires
Défense du statut public
des transports urbains
OKDE-Spartakos,
24/01/2013