Un texte publié sur rproject, toujours à propos des débats en cours dans Syriza.
Le site belge Avanti met en ligne une synthèse sur le même sujet.
Session du Comité Central de Syriza : un message envers les oscillations politiques
Le site belge Avanti met en ligne une synthèse sur le même sujet.
Session du Comité Central de Syriza : un message envers les oscillations politiques
Le week-end des 2 et 3 février, s’est
tenue la session du CC de Syriza, qui a majoritairement approuvé un document de
résolution politique. Le texte de la résolution, la majorité des interventions,
ainsi que la réunion du secrétariat qui l’a précédée, se trouvent sur la même
longueur d’onde : la nécessité d’une réorientation à gauche de la « marque »
qu’imprime Syriza ces derniers temps, en particulier avec les initiatives à l’étranger
et les déclarations et interviews du président.
C’était déjà devenu clair depuis le
discours du président au début du processus, et cela s’est répété par la suite
de façon relativement claire par l’engagement à renverser le mémorandum par la
loi au Parlement dans l’hypothèse d’un gouvernement de Syriza, en évitant les
modalités d’alliance avec le centre gauche et la droite populiste, qu’il avait évoqué
la fois précédente.
Cependant, son discours était une fois
de plus délibérément plus vague que la proposition du secrétariat lui-même au
CC, laquelle revenait au moins explicitement en arrière sur la tactique envers
les créanciers, avec la position « aucun sacrifice pour l’Euro » et
se référait au « gouvernement de gauche ».
Le ton favorable à une critique de
gauche a été donné par les dirigeants de la Plateforme de Gauche, qui ont
défini les points et le cadre des réorientations nécessaires et le cas échéant
du retournement de l’image que Syriza a envoyé d’elle-même à l’opinion publique
dans ses positionnements publics ces derniers temps.
Le texte-cadre de la Plateforme de
Gauche a été distribué aux membres du CC avec sa contribution, sous la forme de
8 points : gouvernement de la Gauche avec un rejet clair de toute
collaboration avec le centre-gauche et la droite populiste, demande d’un
fonctionnement collectif et démocratique, rejet ferme des privatisations et
engagement de nationalisation des banques et des grandes entreprises stratégiques,
refus d’établir une distinction positive entre le FMI et l’UE, critique des
voyages du président, annulation des mémorandums et résiliation des conditions
contraignantes des accords de prêt, aucun sacrifice pour l’Euro, nécessité d’une
seconde vague de radicalisation de Syriza.
Les quatre premiers points ont été
soumis au vote sous forme d’amendements et ont été votées par une minorité élargie
par rapport au nombre de membres de la Plateforme de Gauche excepté le point
concernant les privatisations, qui a été adopté à l’unanimité sans être voté.
En fait un nombre important de membres
de toutes « tendances » ont préféré s’abstenir de voter en signe de
protestation envers la ligne centriste, sans toutefois opter pour un
positionnement clair.
Rien de tout cela n’a constitué une
surprise, dans la mesure où étaient arrivés en tête de nombreux positionnements,
au-delà des cadres de la Plateforme de Gauche, des cadres provenant d’ANASA,
ainsi que de EKM, qui critiquaient clairement des choix de l’équipe de
direction, parfois avec acidité, pour un nécessaire et immédiat changement de
ligne et une réorientation de celle-ci vers la gauche, principalement sur les
questions de fonctionnement démocratique et collectif, l’objectif du
gouvernement de Gauche et l’opposition déterminée aux attaques du gouvernement
d’extrême-droite.
Les dirigeants des organisations qui
se sont exprimées publiquement sur le site Rproject (APO, DEA, Kokkino) ont mis
en avant par des critères clairs, mais aussi par de nombreux exemples, la
nécessité que Syriza défende les espoirs de la société et des travailleurs-ses
qui sont nés de la période des dernières élections, en restant constante et en adoptant
les choix politiques et organisationnels qui peuvent soutenir efficacement, d’une
part les résistances sociales et ouvrières, et d’autre part les idées et les
valeurs de la gauche dans une période caractérisée par l’offensive d’extrême-droite
« coup de poing » menée tous azimuts par le gouvernement de Samaras
contre la société et la gauche.
Ils ont affirmé que Syriza ne doit pas
reculer, spécialement dans une période sociale et idéologique aussi aigue, sur
ses positions radicales et ses bases idéologico-politiques, et qu’elle doit
assumer de façon résolue sa responsabilité en termes de soutien mais aussi de construction
des résistances et les mouvements.