jeudi 9 janvier 2014

Appel d'ANTARSYA contre la présidence grecque de l'UE

ANTARSYA appelait hier à une manifestation contre la présidence grecque de l'UE. Cette manifestation, interdite par le pouvoir et réprimée au moyen d'un impressionnant dispositif policier, a néanmoins réuni plusieurs centaines de personnes (milliers selon le communiqué d'ANTARYSA) dans le centre d'Athènes. Un des dirigeants de la coalition et syndicaliste de l'ADEDY a été arrêté. Cette arrestation et la brutale interdiction de la manifestation a été largement condamnée, y compris par SYRIZA qui toutefois n'a pas appelé à manifester, Alexis Tsipras boycottant également la fête officielle de lancement de la présidence grecque. Ci-dessous le tract d'appel à la manifestation. 


NOTRE REPONSE A LA PRESIDENCE GRECQUE


A bas l’UE du capital, des mémorandums, du contrôle impérialiste, du racisme

Lutte pour le renversement face au gouvernement – UE

Solidarité internationale entre les peuples

La prise en charge par la Grèce de la présidence de l’UE à partir du 01.01.14 marque l’escalade des attaques et des malheurs pour les travailleurs tant en Grèce qu’en Europe. Malgré les grandes proclamations et les « injections d’espoir » de Samaras et Venizelos selon lesquelles « le plus dur est passé », la politique de l’UE et les priorités de la présidence grecque démontrent le contraire. Leurs priorités, selon leurs déclarations, sont : 1) Le renforcement de la « compétitivité » des multinationales de l’UE dans la perspective de « l’ajustement des salaires » avec les « concurrents de l’UE », c’est-à-dire la Chine, l’Inde, le Brésil, ect. 2) le « renforcement de l’intégration financière et bancaire », ce qui veut dire l’imposition de mesures draconiennes d’austérité barbare, le démantèlement des biens publics dans toute l’Europe et la tutelle cruelle de l’UE pour l’imposer. 3)  le « renforcement de la politique de défense », c’est-à-dire avant tout la poursuite de la militarisation de l’UE et des interventions impérialistes dans notre région, dont Samaras a vanté la multiplication. 4) Le renforcement de l’hystérie raciste et anti-immigrée via le renforcement de structures de type Frontex, ce qui signifie de nouveaux Lampedusa, renforcement du racisme et du fascisme. En quatre années de luttes du peuple grec contre le tourbillon des mémorandums, avec 1,5 millions de chômeurs, la destruction de toute idée de droit du travail, l’écrasement des salaires et des pensions dans des proportions de 40-50%, la transformation de l’ensemble du pays en « zone économique spéciale » d’exploitation incontrôlable de la richesse produite par le grand capital local et étranger, il a été clairement révélé que l’UE constitue un appareil totalement ennemi des intérêts des peuples. Deux des trois membres de la Troïka, qui est la cause de toute cette misère avec les gouvernements grecs, représentent des institutions de l’UE, la Commission Européenne et la Banque Centrale Européenne. L’UE est un organe des multinationales et des banques qui cherchent à conduire les peuples d’Europe à la plus brutale exploitation, à faire porter leur crise sur le dos des travailleurs.
  
Ancrés dans l’indignation et les luttes de la classe ouvrière et de notre peuple et de tous les peuples d’Europe, nous POUVONS ET NOUS DEVONS LES EN EMPECHER !

  • Empêcher le gouvernement grec en ruines de poursuivre et d’amplifier l’attaque mémorandaire barbare contre les travailleurs et le peuple et mettre à profit la présidence de l’UE pour consolider sa position. Ouvrir la voie à son renversement.
  • Revendiquer et imposer la résiliation unilatérale des mémorandums et des accords de prêts.
  • La cessation de paiement, la non reconnaissance et la résiliation immédiate de la dette usurière.
  • La sortie de l’euro et de l’UE qui s’est révélé n’être rien d’autre que l’abattoir de toute idée de droit ouvrier et démocratique. Soutien avant tout et principalement aux luttes de la classe ouvrière et de notre peuple pour la reconquête des droits, aux luttes de tous les peuples d’Europe pour la dissolution de l’UE et pour un nouveau cadre de coopération dans les intérêts des peuples et non des multinationales et des banques.
  • La nationalisation de toutes les banques et des grandes entreprises sans compensation et sous contrôle ouvrier.  
  • La redistribution radicale des revenus en faveur du travail et contre le capital, avec l’augmentation des salaires, la réduction du temps de travail et la garantie des postes de travail, la valorisation des grandes capacités productrices et créatrices du monde du travail en faveur de la grande majorité populaire, avec comme priorité première la protection des chômeurs et la réduction du chômage.
  • La fermeture des bases étrangères, la sortie de l’OTAN, la politique de coopération pacifique avec les peuples de la région et du monde entier.
  • La régularisation des immigrés et l’asile pour les réfugiés, la sortie des accords de Schengen, pour que cesse la honte des crimes créés par l’Europe-forteresse comme celui de Lampedusa, pour le combat contre le racisme qui constitue l’arme principale des classes dirigeantes afin de diviser et exploiter les travailleurs.
  • La lutte pur les droits démocratiques et les libertés du peuple travailleur, le rejet de toute forme de tutelle, la souveraineté populaire. Pour que les travailleurs eux-mêmes se saisissent de leur destin et du pouvoir politique.

Comme premier pas dans cette direction ANTARSYA appelle toutes les forces militantes du mouvement ouvrier et populaire et la gauche à une manifestation le 8 janvier, jour officiel de la prise en charge par la Grèce de la présidence de l’UE pour opposer au gouvernement et à l’UE un vaste front de lutte populaire, pour le renversement général de leurs plans antipopulaires dans la période cruciale de la présidence grecque.

Pour que 2014 devienne une année de contre-attaque et d’espoir.

TOUS A LA MANIFESTATION CONTRE LE GOUVERNEMENT ET L’UE