vendredi 10 janvier 2014

Communiqués d'ANTARSYA contre la répression

La manifestation contre la présidence grecque de l'UE à laquelle appelait ANTARSYA a fait l'objet d'une interdiction et d'une brutale répression suite à laquelle un de ses cadres (également syndicaliste) a été arrêté. La manifestation de soutien à ce militant devant le tribunal a à son tour été réprimée violemment. Des condamnations et appels à la manifestation ont également été émises par de nombreuses structures syndicales.

Les communiqués ci-dessous retracent le fil chronologique des événements.



07/01/2014 - 16:55

La terreur du gouvernement et de l'UE ne passera pas
La manifestation contre l’UE et le gouvernement aura lieu
L’interdiction ne passera pas

Par un communiqué sans précédent de GADA (Direction générale de la police d’Attique), la misérable coalition gouvernementale ND-PASOK tente d’interdire la manifestation annoncée pour mercredi par  des organisations et mouvements de gauche, parmi lesquelles ANTARSYA (ainsi que le Plan B, EEK, OKDE-EP), contre le gouvernement et l’UE, sous prétexte des fêtes liées à la présidence grecque.

La GADA interdit la manifestation car ANTARSYA appelle à un rassemblement « contre l’objectif » des manifestations de prise en charge de la présidence grecque, car « il est susceptible de créer un sérieux danger pour l’ordre public ! », car « selon les déclarations des organisateurs et les informations de différents services, ils cherchent à exprimer leur opposition » à la présidence grecque ! Et enfin car « la menace pour l’ordre public ne peut être affrontée autrement, du fait du grand nombre estimé de citoyens y participant » !!

Le gouvernement ND-PASOK qui avec l’UE (dont les institutions constituent deux émissaires sur trois de la haineuse Troïka) condamnent à la misère la majorité du peuple grec pour servir les intérêts des usuriers internationaux, des banques et du capital, tentent maintenant d’interdire aussi la contestation, la protestation et les luttes contre la barbarie de cette politique, ils cherchent à abolir des libertés démocratiques et des droits que notre peuple a conquis par des luttes et du sang.

Le gouvernement, par une série d’actions similaires à Athènes et Thessalonique dans la dernière période, tente de mettre en cause le droit du peuple à la manifestation. Ils ne passeront pas.
ANTARSYA condamne de la façon la plus catégorique cette entreprise de terreur. Elle appelle toutes les forces militantes du mouvement et de la gauche à condamner cet acte sans précédent. Elle appelle les travailleurs, les chômeurs, la jeunesse, à prendre part au rassemblement contre le gouvernement et l’UE, mercredi à 18h, à Propylaia.

Remarque : une intervention d’ANTARSYA a eu lieu mardi soir auprès des ministères des Affaires Etrangères, de la Justice et de l’Ordre Public dans le but de faire annuler la décision d’interdiction de la manifestation d’aujourd’hui dans le centre d’Athènes. ANTARSYA a déclaré que cette décision est totalement antipopulaire et antidémocratique. Les ministres des affaires étrangères et de l’intérieur, ainsi que des responsables du ministère de l’Ordre Public ont déclaré que cette initiative constitue un choix gouvernemental.


08/01/2014 - 18:21

La violence gouvernementale n’empêchera pas la manifestation anti-UE/gouvernement
Libération immédiate de P. Antonopoulos

Par une violente et provocatrice répression des MAT, le gouvernement a cassé et dissous y compris la conférence de presse qu’ANTARSYA et d’autres organisations de gauche donnait à Propylaia, à 17h30.
Les forces de polices massives ont repoussé par la violence les militants d’ANTARSYA de la place Propylaia jusqu’à Omonia, où se rassemblent déjà des centaines de manifestants.
Les hordes policières ont arrêté et gardent menotté sur le site de Propylaia Pavlos Antonopoulos, membre du Comité Exécutif de l’ADEDY et cadre d’ANTARSYA !
Nous exigeons sa libération immédiate !
Tous dans la rue, tous à la manifestation anti-UE et anti-gouvernementale.

Nous ne reculons pas – nous ne nous soumettons pas
Lutte – rupture – renversement
La terreur ne passera pas


08/01/2014 - 18:48

Les manifestants imperturbables à Omonia – Arrestation de P. Antonopoulos sous les insultes des syndicalistes

Le rassemblement d’ANTARSYA et d’autres organisations de gauche se massifie à Omonia, avec une foule de manifestants bravant l’interdiction et ayant atteint les abords de la zone interdite malgré les énormes barrages, exprimant leur exigence à leur droit démocratique à la manifestation.  
Banderoles et drapeaux d’ANTARSYA, tandis que viennent d’arriver les militants de la Résistance Populaire – Coopération de la Gauche Anti-impérialiste, avec leur banderole.
Les manifestants rassemblés exigent que la marche prévue ait lieu et se trouvent face-à-face avec de fortes forces de police, au niveau de Chafteion.
Peu après 18h, et malgré les protestations de représentants et syndicalistes de l’ADEDY, d’OLME, de DOE et d’autres syndicalistes, la police « enlève » le syndicaliste (membre du CE d’ADEDY) et dirigeant d’ANTARSYA P. Antonopoulos. Pour parvenir à l’arrêter, une forte violence policière a été exercée contre des syndicalistes (Gr. Kalomiris, K. Toulgaridis, ect.) et la députée de SYRIZA Aphr. Stambouli.


08/01/2014 - 22:19

Manifestation massive en réponse à l’interdiction. Appel à la solidarité avec P. Antonopoulos.

ANTARSYA salue les milliers de manifestants qui ont bravé l’interdiction policière d’inspiration dictatoriale et sont descendus dans le centre pour exprimer en acte leur opposition l’UE et au gouvernement qui étranglent le monde du travail. Le message que nous avons envoyé est clair : ils ne nous intimideront pas, ils ne nous terroriseront pas, c’est dans la rue que nous brisons le terrorisme gouvernemental et c’est là que nous les vaincrons !
La répression et les lacrymogènes avec lesquelles la police a affronté les manifestants sont inacceptables et scandaleux. Les barrières d’acier dans le centre d’Athènes sont l’image caractéristique de la crainte qu’ils ont de la colère du peuple. Ce sont là les soi-disant libertés démocratiques de l’Union Européenne qu’ils défendent. Aujourd’hui le gouvernement Samaras a révélé ses intentions pour le prochain semestre de présidence grecque de l’UE : violence et bâillonnement pour le peuple qui lutte, afin que la troïka et les banques ne soient pas dérangées.
NOUS CONDAMNONS l’arrestation de Pavlos Antonopoulos, enseignant, syndicaliste (membre du CE de l’ADEDY) et dirigeant d’ANTARSYA, emmené de force peu après 18h et qui sera traduit demain en comparution immédiate avec comme chefs d’accusation la participation à un rassemblement interdit et la résistance à l’autorité !
NOUS APPELONS chaque citoyen, les organisations de gauche et chaque collectivité soutenant les droits démocratiques à un rassemblement de solidarité demain jeudi 09/01 à 11h au tribunal d’Evelpidon (bâtiment 16).

LES LUTTES CONTRE LE TOTALITARISME DE L’UE NE SERONT PAS CRIMINALISEES !
TOUS AU TRIBUNAL !


09/01/2014 - 20:51

Le gouvernement sur une pente autoritaire, P. Konstantinou blessé.
Tous aux côtés de P. Antonopoulos et des membres du CG de POE-OTA poursuivis pour leurs luttes.

Le gouvernement poursuit sur sa pente autoritaire après l’interdiction sans précédent de la manifestation antigouvernementale et anti-UE contre la fête de la présidence grecque de l’UE le mercredi 8 janvier, suivie par la violence policière et la brutale  arrestation de Pavlos Antonopoulos, membre du CE de l’ADEDY et dirigeant d’ANTARSYA, maintenu en rétention toute la soirée.
Le jeudi 09/01 au procès de P. Antonopoulos, la police a sauvagement attaqué les manifestants rassemblés en signe de solidarité et a blessé à la tête Petros Konstantinou, conseiller municipal d’Athènes, coordinateur de KEERFA et cadre d’ANTARSYA.
Le gouvernement ND-PASOK pour mettre en œuvre la politique de faillite sociale qu’il trace avec l’UE et le FMI n’hésite pas à frapper les droits démocratiques fondamentaux, et traite le peuple et ses militants comme des sujets. La seule valeur qu’il respecte est le profit du capital et des banques. Il menotte et envoie les MAT sur les militants, tandis que le régime politique et économique pourri reste au statut quo. Cette Europe de l’UE, et donc la lutte contre celle-ci sera décisive.
La terreur du gouvernement et de l’UE ne passera pas. Par la solidarité et la lutte les opprimés se soutiendront. Le mouvement populaire se trouvera aux côtés des militants poursuivis pour leurs luttes, P. Antonopoulos et les membres du CG de POE-OTA, poursuivis car ils ont fait grève comme ils devaient le faire. ANTARSYA appelle également au rassemblement de solidarité le vendredi 10 janvier à 9h au tribunal de l’ancienne école d’Evelpidon (bâtiment 7).

NdT : POE-OTA est la fédération des employés de la fonction publique territoriale (municipalités), membre de l’ADEDY (confédération unique du secteur public). KEERFA est le Mouvement Unis contre le Racisme et la Menace Fasciste, créé  l’initiative du SEK (Parti Socialiste des Travailleurs, IST) dont Petros Konstantinou est également un dirigeant.