Cet appel d'ANTARSYA a été distribué lors de la manifestation de ce samedi à Syntagma.
Farmakonisi et Lampedusa : le gouvernement
et l’UE assassinent
Que les coupables des noyades de
Farmakonisi soient punis
Dissolution de FRONTEX
La disparition de 12
réfugiés, 9 enfants/nourrissons et 3 femmes, au large de Farmakonisi avec la
responsabilité directe de la Police Portuaire qui a remorqué leur barque,
provoque l’horreur et la colère. Selon les témoignages et les condamnations des
survivants la Police Portuaire a tracté l’embarcation des réfugiés vers la
Turquie (il s’agit donc d’une « reconduite »), et suite au naufrage
de la barque elle s’est désintéressée des vies humaines.
Il ne s’agit pas ici
de « mauvais moment ». La voie de cette escalade a été ouverte par le
chef de l’ELAS (Police Nationale)
lui-même, en donnant l’instruction de « leur rendre la vie insupportable »,
tandis que de façon inacceptable le ministre des armateurs M. Varvitsiotis a
parlé d’ « exploitation stupide » de la tragédie et a dit que
personne « ne veut ouvrir les portes » ! Portes fermées, donc,
et neuf enfants et trois femmes morts !
Les déclarations de
Varvitsiotis prouvent que la stigmatisation des réfugiés est un choix
gouvernemental, dans le cadre des politiques de l’UE pour l’ « Europe-forteresse »,
qu’illustrent FRONTEX, les accords de Dublin II ect.
Il apparaît
clairement que dans le cadre de répartition des tâches de l’UE le gouvernement
grec est chargé du rôle d’organe exécutif qui conduit aux camps de concentration
et à la mort dans les eaux de l’Egée, ou dans les champs de l’Evros. Cette
politique a élevé le racisme au rang de priorité gouvernementale, tandis que la
politique anti-immigrée de l’UE sera un des rares champs dans lesquels la
présidence grecque de l’UE ne sera pas purement décorative, mais conduira à la
formation d’un cadre encore plus réactionnaire.
L’Union Européenne de
la surexploitation du travail (et en particulier des immigrés), des
interventions impérialistes et de la guerre, du racisme et de la répression, a
pour illustration suprême de la misérable civilisation qu’elle incarne les
Lampedusa, les Farmakonisi, les Amygdaleza, les « Zeus Hospitalier »,
et les champs de fraise de Manolada.
Le silence (des
médias en particulier), est une complicité.
- Que soient déterminées les responsabilités (politiques et immédiates), que soient punis les coupables des disparitions à Farmakonisi.
- Que l’asile politique soit donné aux survivants.
- Que FRONTEX soit dissous, que cesse la pratique illégale et criminelle des reconduites.
- Droit pour chaque réfugié et immigré de rejoindre la Grèce et de demander l’asile et la résidence. Les immigrés et les réfugiés sont les bienvenus.
- Régularisation de tous les immigrés et pleins droits politiques et sociaux (droit de vote et d’éligibilité à toutes les élections, nationalité pour tous les enfants, asile aux réfugiés ect).
- Nous luttons contre l’Europe-forteresse qui génère les Lampedusa et érige des barrières dans la mer Egée, contre les accords Schengen et Dublin II, pour la fermeture des camps de concentration d’immigrés.
Tou-te-s au rassemblement antifasciste
jeudi 30/01, 18h à Propylaia