Publié le 24 mars.
Le peuple paiera cher les collaborations avec les forces du capital et de la droite.
L’accord entre Syriza et les Grecs
Indépendants pour un front contre le gouvernement, après la rencontre Tsipras -
Kammenos, constitue un pas important vers une proposition de gestion gouvernementale
de la crise dans les limites imposées par le capital, les banques, et l’UE.
De telles initiatives de discussion
politiques avec les forces du capital et du patronat sont le résultat des choix
de SYRIZA qui d’un côté cantonne le mouvement ouvrier et populaire dans un rôle
de spectateur des événements et se tourne vers des solutions de type parlementaire
qui permettent de réaliser des pourcentages sans principes, et de l’autre se maintient
dogmatiquement dans des solutions internes à la zone euro et à l’UE qui
constituent pourtant une partie du problème de la crise, des mémorandums et de
la faillite.
A l’heure où s’effondrent les mythes
sur les possibilités de renégociation à l’intérieur de l’UE, SYRIZA non
seulement la disculpe avec l’Eurogroup et les organismes de l’eurozone, mais persévère
dans la collaboration avec les partis de droite et du système. Certains dans la
direction de SYRIZA oublient ce qu’indique l’histoire, mais aussi leur
propre expérience, sur le prix ô combien élevé que le peuple a payé, ainsi que la gauche,
pour de tels choix dans le passé – y compris proche comme en 1989-90 avec le
gouvernement Tzanetakis et Zolota.
En ce qui concerne le communiqué du
KKE qui mêle ANTARSYA à la collaboration entre SYRIZA et les Grecs Indépendants,
c’est un commentaire indigne. Il révèle l’impasse d’une direction qui ne
communique pas avec le besoin exprimé par les gens qui luttent de voir les
forces de la gauche militante et communiste agir en commun dans le but de
renverser la politique et les mémorandums du gouvernement, de l’UE et du FMI,
pour ouvrir la voie à une sortie ouvrière de la crise et à une nouvelle
expérience socialiste.