Appel de KEERFA à la journée contre les discriminations racistes dans les écoles (21 mars) et à la manifestation pour la naturalisation des enfants d'immigrés (30 mars)
Non à la
décision stérile, raciste et inique du Sénat qui prive les enfants d’immigrés
du droit à la nationalité
Droit à la
nationalité pour tous les enfants, non aux obstacles administratifs et aux exclusions :
légalisation des immigrés !
21 mars,
journée contre les discriminations racistes dans les écoles
30 mars,
rassemblement pour l’octroi de la nationalité aux enfants et la légalisation
des immigrés, 14 à Omonoia
La décision du
Sénat de proclamer des lois anticonstitutionnelles aux bases ouvertement
iniques, stériles et racistes, tandis qu’il rend par une autre décision
« constitutionnel » le Mémorandum, montre à quel point il a
intériorisé le programme politique des gouvernements de l’austérité et du
racisme, pour la plus grande joie des agents du capital.
Ils clouent
maintenant au pilori les enfants d’immigrés qui sont nés, ont étudié et ont
grandi dans ce pays, qui n’ont pas connu d’autre terre, et qui maintenant se
transforment à leurs dix huit ans en immigrés illégaux, à expulser ! Ils
ne se préoccupent ni de leur naissance dans le pays, ni de leurs études, mais font
au contraire pression pour que les milliers d’enfants déjà naturalisés soient
rétroactivement privés de leur nationalité.
A l’heure où la
politique de naturalisation des immigrés se fait aujourd’hui sur fond de
licenciements massifs, de transferts et de fusion des services dans les
services administratifs et les municipalités, l’attaque faite au droit des
enfants d’immigrés à la nationalité grecque va de pair avec les politiques
racistes du gouvernement de coalition : la politique des opérations de
« nettoyage », des camps
d’internement, de FRONTEX, des meurtres des néonazis de l’Aube dorée, mais
aussi de sa collaboration visible avec l’ELAS. L’assassinat de Sahzat Loukman,
à Petralona, par un gang néonazi, et la mort de Boubakar Ndiaye à Thisseio à la
suite de sa chasse par la police municipale, montrent le visage le plus
effrayant de cette politique …
Ces mesures
complètent le Mémorandum, les licenciements et les coupes sur l’éducation, la
santé, les municipalités, les mobilisations des travailleurs des ports et des
transports, et il est nécessaire de les battre en brèche par des combats
massifs.
Aucune décision
du Sénat ne peut légaliser un front fasciste au sein du Parlement de la
Nouvelle Démocratie, des Grecs Indépendants, et des néonazis de l’Aube dorée,
de sorte qu’ils apportent une nouvelle loi raciste contre le droit à la
naturalisation. Le Sénat ne peut pas non plus mettre en place des changements
législatifs fondés sur une idéologie raciste et sur le piétinement des droits
de l’Homme.
Nous nous
battons pour l’élargissement des droits individuels à tous.
Nationalité
pour tous les enfants, sans les pré-requis qui excluent des milliers d’enfants.
Légalisation des immigrés.
Nous nous
battons pour une société et une école qui respecte tout le monde sans
distinction d’origine, de couleur, de religion, qui englobe tous les enfants,
sans mesures discriminatoires pour les enfants d’immigrés.
Nous appelons
les conseils municipaux et les conseils d’intégration des immigrés à défendre
en pratique les droits des immigrés et de leurs enfants.
Nous organisons
de grandes manifestations dans les quartiers, en collaboration avec les
syndicats, les conseils éducatifs, les municipalités, les hommes des arts et
des lettres, les mouvements locaux et les assemblées populaires.
Nous appelons à
une participation massive à la grève générale du 20 février et au rassemblement
à 10h30 devant le Musée.
Nous appelons
le personnel de l’éducation et les élèves à participer à des ateliers et des
activités d’information au sein des écoles le 21mars, journée contre les
discriminations racistes, en collaboration avec les parents et les responsables
de la municipalité comme les conseils d’intégration des immigrés.
Le 25 mars,
nous manifestons contre les politiques des mémorandums, du racisme et du
néonazisme.
Nous appelons à
un rassemblement le 30 mars à Omonoia, à 14h, et à une manifestation à
l’Assemblée, pour la« Nationalité pour tous les enfants, sans exclusions,
Légalisation des immigrés ».
L’appel initial
est signé par :
Le mouvement
Unis contre le fascisme et la menace raciste – KEERFA -, l’Union des
travailleurs immigrés, la Communauté pakistanaise de Grèce, la Communauté
sénégalaise, la Communauté nigérienne, l’Union des femmes du Niger, L’Union des
femmes africaines, le Comité des ressortissants du Bangladesh en Grèce, l’Union
des Afghans de Grèce, la Communauté égyptienne, ASANTE (organisation des
enfants d’immigrés), KASAPI Grèce, l’Union des sociologues de Grèce, les
syndicats d’éducateurs et d’enseignants, les Hommes des arts et des lettres,
les élèves des écoles d’Athènes et du Pirée, les syndicats étudiants.