Article paru en anglais le 22 mars sur le site de Kathimerini.
Par une alliance inattendue, le parti
de gauche SYRIZA a associé vendredi ses forces à celles du parti nationaliste
Grecs Indépendants pour former ce qu’ils appellent un « front » pour
pousser la Grèce à montrer une plus grande solidarité envers Chypre.
Les deux partis demandent au
gouverneur de la Banque de Grèce Georges Provopoulos de comparaître devant une
commission parlementaire pour expliquer son refus face à la demande de Nicosie que
deux milliards d’euros sur les 48 milliards d’euros du fond de recapitalisation
grec soit utilisés pour soutenir les prêteurs chypriotes. Les banques à Chypre
ont subi des pertes d’environ 4 milliards d’euros l’année dernière, à la suite
d’une coupe sur les obligations grecques.
Bien que les deux partis n’aient pas
mâchés leurs mots dans leur critique des termes du sauvetage de la Grèce, ils
sont de deux bords différents dans le champ politique et leur collaboration a
rapidement suscité des critiques de la part des autres partis.
“Enfin [le leader de SYRIZA] Alexis
Tsipras a été accepté par le seul politicien grec qui puisse comprendre si bien
sa pensée » a déclaré la Nouvelle Démocratie dans une déclaration
caustique au sujet du leader de gauche et du président des Grecs Indépendants
Panos Kammenos.
“La collaboration entre SYRIZA et les
Grecs Indépendants confirme que SYRIZA est un parti qui favorise les monopoles,
car il n’a aucun scrupule à travailler avec des nationalistes » a déclaré
le Parti Communiste (KKE)