Communiqué d' ANTARSYA sur la situation à Chypre. 17/03/2013
Le vol mafieux des dépôts des citoyens
chypriotes montre que les braqueurs de l’Union Européenne et les bourgeoisies
locales ne connaissent absolument aucune limite pour servir les intérêts des
banquiers.
Après avoir pillé de façon
catastrophique la Grèce, l’Espagne, le Portugal par le biais des mémorandums,
ils poursuivent leur « itinéraire meurtrier » à Chypre, volant les
épargnes, avant de poursuivre par le pillage des ressources naturelles et des
gisements énergétiques, une fois amputés les salaires et les retraites.
L’UE et plus généralement les
mécanismes impérialistes n’auraient pas réussi à porter de tels coups au peuple
de Chypre et à l’indépendance de l’île, s’ils n’étaient pas soutenus par la
collaboration, sur la base d’intérêts de classe communs, par le capital
chypriote. Le président de droite Anastasiadis a des responsabilités
criminelles, lui qui a accepté sans conditions le pillage et les mesures
barbares, avec ses soutiens politiques DISI et DIKO, mais aussi ceux qui ont
soutenu la voie qui a conduite ces
évolutions (EDEK, extrême-droite). Le précédent président Christofias et l’AKEL
sont complices, eux qui ont accepté le mémorandum, dans une trahison historique
des conquêtes, des luttes mais aussi de l’avenir du monde du travail. Les
développements en cours à Chypre montrent les conséquences tragiques des
illusions sur un gouvernement de gauche à l’intérieur de l’UE, avec à leur
place des banques et des entreprises inébranlables.
L’égalité et la solidarité entre les
Etats membres de l’UE se révèle être une arnaque politique, mais aussi les
possibilités de négociation au sein de cette communauté de prédateurs.
Des mesures correspondantes se
préparent du côté du gouvernement Samaras-Venizelos-Kouvelis également en
Grèce, étant donné que les mesures mémorandaires n’offrent pas les résultats
attendus, ce qui est planifié. Elles se mettent en place en même temps que le
pillage du peu d’argent qui restait au peuple en cas de besoin, avec ses taxes
et impôts antipopulaires, quand les entreprises bénéficient de baisses d’impôts
au nom de la prétendue « croissance ».
Seul le soulèvement populaire peut jeter
aux poubelles tous ces meurtriers de leurs peuples, cette oligarchie politique
et économique sans scrupules, locale et internationale. Les travailleurs de Chypre
ont encore le temps de les jeter à la mer avant qu’ils ne s’assoient sur leur
nuque comme cela c’est passé en Grèce, avec le chantage de « la faillite
et la catastrophe », mais avec un nouveau « plan Annan ». Il
existe un espoir pour un mouvement populaire de renversement du système, avec
pour cœur le mouvement ouvrier.
L’initiative et le soutien à cet
espoir est le seul chemin pour les forces de gauche qui continuent à lutter
pour l’émancipation sociale et non pour la gestion de la barbarie capitaliste.
Nous pouvons, chaque peuple dans son
pays, renverser cette politique et rechercher ensemble les voies qui
maintiennent la société debout, qui garantisse une vie digne hors des
Mémorandums, de l’euro et de l’UE dans l’intérêt
de la majorité sociale.