mercredi 20 mars 2013

Seule réponse au braquage des dépôts à Chypre, le mouvement populaire et la sortie de l’UE et de la zone Euro.

 


Communiqué d' ANTARSYA sur la situation à Chypre. 17/03/2013
Le Parti Communiste de Grèce a aussi mis en ligne son communiqué de presse en français à ce sujet.

Le vol mafieux des dépôts des citoyens chypriotes montre que les braqueurs de l’Union Européenne et les bourgeoisies locales ne connaissent absolument aucune limite pour servir les intérêts des banquiers.

Après avoir pillé de façon catastrophique la Grèce, l’Espagne, le Portugal par le biais des mémorandums, ils poursuivent leur « itinéraire meurtrier » à Chypre, volant les épargnes, avant de poursuivre par le pillage des ressources naturelles et des gisements énergétiques, une fois amputés les salaires et les retraites.

L’UE et plus généralement les mécanismes impérialistes n’auraient pas réussi à porter de tels coups au peuple de Chypre et à l’indépendance de l’île, s’ils n’étaient pas soutenus par la collaboration, sur la base d’intérêts de classe communs, par le capital chypriote. Le président de droite Anastasiadis a des responsabilités criminelles, lui qui a accepté sans conditions le pillage et les mesures barbares, avec ses soutiens politiques DISI et DIKO, mais aussi ceux qui ont soutenu la voie qui a conduite  ces évolutions (EDEK, extrême-droite). Le précédent président Christofias et l’AKEL sont complices, eux qui ont accepté le mémorandum, dans une trahison historique des conquêtes, des luttes mais aussi de l’avenir du monde du travail. Les développements en cours à Chypre montrent les conséquences tragiques des illusions sur un gouvernement de gauche à l’intérieur de l’UE, avec à leur place des banques et des entreprises inébranlables.

L’égalité et la solidarité entre les Etats membres de l’UE se révèle être une arnaque politique, mais aussi les possibilités de négociation au sein de cette communauté de prédateurs.

Des mesures correspondantes se préparent du côté du gouvernement Samaras-Venizelos-Kouvelis également en Grèce, étant donné que les mesures mémorandaires n’offrent pas les résultats attendus, ce qui est planifié. Elles se mettent en place en même temps que le pillage du peu d’argent qui restait au peuple en cas de besoin, avec ses taxes et impôts antipopulaires, quand les entreprises bénéficient de baisses d’impôts au nom de la prétendue « croissance ».

Seul le soulèvement populaire peut jeter aux poubelles tous ces meurtriers de leurs peuples, cette oligarchie politique et économique sans scrupules, locale et internationale. Les travailleurs de Chypre ont encore le temps de les jeter à la mer avant qu’ils ne s’assoient sur leur nuque comme cela c’est passé en Grèce, avec le chantage de « la faillite et la catastrophe », mais avec un nouveau « plan Annan ». Il existe un espoir pour un mouvement populaire de renversement du système, avec pour cœur le mouvement ouvrier.   
L’initiative et le soutien à cet espoir est le seul chemin pour les forces de gauche qui continuent à lutter pour l’émancipation sociale et non pour la gestion de la barbarie capitaliste.

Nous pouvons, chaque peuple dans son pays, renverser cette politique et rechercher ensemble les voies qui maintiennent la société debout, qui garantisse une vie digne hors des Mémorandums, de l’euro et de l’UE  dans l’intérêt de la majorité sociale.